Publié dans Politique

Le Président Rajoelina à la COP 27 - « L’Afrique paie le tribut de l’injustice climatique »

Publié le mardi, 08 novembre 2022


A la Conférence de l’ONU, à Charm el-Cheikh sur le changement climatique (COP27), le Président de la République, Andry Rajoelina a déploré l’injustice climatique dont sont victimes l’Afrique en général et Madagascar en particulier.
« Nous sommes réunis pour des réflexions en faveur des actions d'adaptation en Afrique car les signaux sont au rouge, la crise climatique nous frappe de plein fouet, la situation de notre planète se dégrade considérablement et particulièrement pour le continent africain », a plaidé le Président malagasy lors de l’évènement des leaders de la COP27 : « Accélérer l’adaptation en Afrique »,
Cet évènement vise à encourager la communauté internationale à faire de Charm El-Cheikh un moment clé qui permettra à l’Afrique de remporter une grande victoire en matière d’adaptation aux changements climatiques. La session est organisée par la commission de l’Union africaine, la Banque africaine de développement et le Centre mondial pour l’adaptation, et sous la direction du président sénégalais Macky Sall, également président en exercice de l’Union africaine. L’évènement a vu la participation de plusieurs hauts responsables dont le SG des Nations unies, la directrice générale du FMI ou encore le président de la BAD et plusieurs dirigeants africains, dont les présidents de l’Afrique du Sud ou encore du Libéria.
« Dans de nombreux pays, les feux de forêt et autres accidents ont pris une proportion drastique et Madagascar n’y échappe pas. Nous voyons des hectares et des hectares de nos forêts partir en fumée », déplore-t-il. Et de renchérir en rappelant que l'Afrique contribue à moins de 3 % des émissions de gaz à effet de serre de la planète et pourtant elle figure au premier rang des victimes du changement climatique. L’Afrique et donc Madagascar paient « le tribut des pertes et préjudice de l’injustice climatique ».
Accélérer et faciliter le déblocage des fonds climatiques
« Notre planète brûle, nos écosystèmes se dégradent mais nos actions et les financements ne suivent pas comparés à la vitesse et à l'accélération du dérèglement climatique, nos peuples souffrent et en sont les premières victimes », martèle Andry Rajoelina. En effet, le continent africain poursuit une trajectoire positive car elle a levé depuis l’année dernière 3,5 milliards de dollars d’investissements pour l’adaptation. Pour Madagascar, avec le plan Emergence de Madagascar, le pouvoir en place a investi sur des projets innovants pour se construire un avenir juste, propre et durable.
Néanmoins, « la question du financement de l'adaptation doit se trouver au cœur même de la stratégie africaine pour lutter contre les changements climatiques », estime Rajoelina. Il insiste sur le fait que les pays africains n’ont d’autres choix que d’unir leurs voix pour concrétiser l’accord de Paris et surtout de l'engagement de Glasgow qui consiste à multiplier par deux le financement international pour l'adaptation d'ici 2025. Il dit qu’il est primordial d’accélérer et faciliter le déblocage des fonds climatiques.  Une demande que le Chef de l’Etat réitèrera dans son discours prononcé à la tribune officielle de cette COP 27 hier dans le début de l’après-midi.
L.A.


Fil infos

  • Animaux sauvages saisis en Thaïlande - Œuvre des réseaux de trafiquants à Madagascar
  • ACTU-BREVES
  • JIRAMA - Ron Weiss, nouveau directeur général
  • Production d’énergies renouvelables - L’Etat encourage les investissements privés
  • Actu-brèves
  • Coopération Madagascar-Maroc - Une seconde visite du Roi Mohamed VI se précise
  • ACTU-BREVES
  • Lutte contre la famine et les fléaux climatiques - Le Président Rajoelina plaide pour une hausse des financements
  • Actu-brèves
  • Energie renouvelable - Le premier parc éolien de Madagascar opérationnel début 2025
Pub droite 1

Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

A bout portant

AutoDiff